Les prisons concentrent des personnes avec de multiples vulnérabilités qui y sont exposées à des violations des droits humains. Aucun des pays n’y fait exception, y compris la Suisse. Les organes indépendants de contrôle jouent un rôle important dans la prévention des mauvais traitements en détention. L’organe de contrôle le plus efficace au monde est le Comité européen pour la prévention de la torture (CPT), qui base son travail sur une Convention européenne qui garantit un accès illimité aux établissements de privation de liberté et à l’ensemble des documents, y compris médicaux, dans les États membres du Conseil de l’Europe. Cet article résume des recommandations essentielles formulées par le CPT lors des dernières visites en Suisse, avec un focus sur les prisons de la Suisse romande, et présente également son fonctionnement en lien avec les visites.
La détention administrative, ou privation de liberté des personnes migrantes, répond à une décision de renvoi de la part des autorités des personnes ayant refusé de partir volontairement. Elles sont incarcérées pour seul motif : leur séjour illégal en Suisse. Elles sont souvent précarisées et souffrent de maladies psychiques ou somatiques. Dans la majorité des cas, ces personnes ne souhaitent pas repartir dans leur pays et présentent de nombreuses défenses psychologiques ou physiques pour s’opposer à la décision des autorités. Les récents changements légaux visant à faciliter le renvoi sont problématiques du point de vue de la déontologie médicale. Le soignant se trouve donc face à de nombreux défis pour accomplir les multiples missions de la médecine en milieu pénitentiaire en respectant les principes éthiques fondamentaux.
Les personnes vivant en détention sont exposées à un risque élevé de comportements suicidaires, avec une incidence des suicides 3 à 9 fois plus élevée que dans la population générale. Durant la pandémie de SARS-CoV-2, la suicidalité au sein de certaines populations défavorisées s’est accrue et cette tendance a été observée dans certaines prisons, notamment en Suisse. Cet article décrit les facteurs cliniques, psychosociaux, institutionnels, criminologiques et judiciaires qui sont associés à un risque augmenté de passage à l’acte suicidaire, ainsi que ceux pouvant conduire à une exacerbation de la dépression et d’autres troubles psychiatriques dans le contexte pandémique en détention. Des solutions sont proposées pour limiter l’incidence et les conséquences de ces événements au sein de cette population vulnérable.
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